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Harper Bliss Livres

Parce que c'est nous (E-BOOK)

Parce que c'est nous (E-BOOK)

Un roman émouvant sur les regrets, le pardon… et la force d’un amour qui refuse de s’éteindre.

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Description complète

Et si l’amour avait droit à une seconde chance ?

Mac et Jamie s’aimaient follement, prêtes à construire toute une vie ensemble. Jusqu’à ce que Jamie quitte tout… pour une autre femme.

Vingt ans plus tard, leurs chemins se croisent à nouveau, lors d’un mariage.

Le cœur de Mac n’a jamais oublié. Celui de Jamie n’a jamais cessé de regretter.

Et si, malgré les blessures du passé, elles osaient croire à nouveau en l’amour ?

Un roman émouvant sur les regrets, le pardon… et la force d’un amour qui refuse de s’éteindre.

Thèmes et tropes

  • Seconde chance
  • Un amour pour la vie
  • Blissverse

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Chapitre 1

Mac

La voilà. La femme qui m’a brisé le cœur en mille morceaux. Jamie Sullivan, propriétaire de la boulangerie Les mains dans le levain, cette incroyable coureuse de jupons.

J’ai eu des mois, voire des années, pour me préparer à ça, mais peut-être n’est-on jamais vraiment prête à vivre un truc pareil.

Je suis pantoise quand je vois à quel point le temps n’a pas eu d’effet sur elle. Ses cheveux ont toujours ce brun profond, ça ne peut plus être sa couleur naturelle à présent, et Jamie conserve la même frange, qui lui cache pratiquement les yeux.

Elle fonce vers moi.

— Waouh ! Gabrielle Mackenzie en chair et en os.

Elle me décoche un sourire radieux.

— Je te vois tout le temps à la télé, mais…

Elle fait une pause et me regarde brièvement dans les yeux avant de détourner le regard. Jamie secoue furtivement la tête et demande :

— Je peux te serrer dans mes bras ?

— Oui.

Je prends une grande inspiration.

Ça fait vingt ans. Il a fallu que je tourne la page, et pour cela, j’ai dû pardonner à Jamie ce qu’elle m’avait fait, me lacérer le cœur, mais je n’oublierai jamais. C’est impossible.

— Si tu veux.

J’ouvre les bras, pensant tout juste à une accolade qui nous garderait à une distance respectable, les bras noués avec une certaine de réserve. Néanmoins, Jamie a une autre idée en tête. C’est son genre.

Elle m’attire dans une étreinte. Je n’ai d’autre choix que d’enfouir le nez dans les cheveux magnifiquement doux que sont les siens. On dirait de la soie, et ils ont l’odeur d’un riche bouquet de fleurs.

— Sandra et son hétéronormativité tardive, hein ? me chuchote Jamie, sa bouche proche de mon oreille.

— Exact.

Nous nous séparons, et je n’ai pas le temps d’analyser mes sentiments, pas le temps d’évaluer s’il reste quelque chose de ce que je ressentais pour Jamie, car Sandra, la raison de notre venue, nous saute dessus.

— Bien, s’exclame cette dernière, qui pointe son doigt sur moi puis sur Jamie. Ça y est. C’est fait.

Elle plisse les yeux.

— J’ai assez de bon sens pour ne pas vous demander ce que ça vous fait. Aujourd’hui, c’est mon jour.

Elle agite les sourcils. Pauvre Sandra. Elle se trouve prise entre deux feux depuis le début. Pas étonnant qu’elle nous demande, exige, même, que nous passions l’éponge pour assister au mariage de ses rêves sur l’île de Maui. Nous y voilà.

— Oui, c’est ton jour, ma belle.

Jamie frotte l’épaule de Sandra. Elle est toujours aussi tactile.

— Où veux-tu qu’on s’installe ? Est-ce qu’on peut t’aider à faire quoi que ce soit ?

On ? Waouh ! C’était rapide. Elle est toujours aussi directive qu’à l’époque en tout cas, ou comme Jamie avait coutume de dire, elle prend en main les choses.

— Cet homme charmant là-bas…

Sandra désigne l’organisateur du mariage que j’ai rencontré à mon arrivée plus tôt dans la journée.

— … va tout vous expliquer. Ce n’est que la cérémonie de répétition, alors si vous voulez vous entraîner à vous asseoir l’une à côté de l’autre, on peut faire ça.

Elle me décoche un clin d’œil.

— Il n’y a pas de places assignées ? s’étonne Jamie.

— Asseyez-vous simplement de mon côté, répond Sandra. Et soyez aimable l’une envers l’autre. C’est tout ce que je demande.

Un large sourire se dessine sur ses lèvres.

— Merci à toutes les deux d’être là. Ça me touche que vous ayez mis de côté vos… différends pour moi.

J’aurais peut-être dû le faire il y a longtemps, pour les nombreuses soirées organisées par Sandra que j’ai manquées parce que je craignais que Jamie y soit. Seulement, la vie réserve beaucoup d’imprévus, et je n’ai qu’à jeter un coup d’œil à la femme qui se tient à côté de moi pour m’en souvenir. Et puis, j’étais obligée d’assister au mariage de Sandra.

— Le meilleur des prétextes pour aller à Hawaï, s’exclame Jamie avec sa façon bien à elle de s’exprimer.

Sa remarque pourrait paraître odieuse, car nous ne sommes pas là pour passer des vacances dans une destination exotique, mais pour notre amie. Or, pour une raison qui m’a toujours échappé, ça n’est pas le cas. Jamie s’en tire toujours à bon compte.

— C’est un honneur d’être ici, poursuit Jamie, mais je ne vais pas te mentir, San, ça m’étonne que tu te mettes la corde au cou. C’est drôle, la vie.

— Le cœur a ses raisons que la raison ignore, se contente de répondre Sandra avant que l’organisateur du mariage nous l’enlève.

— Alors ? me fait Jamie tout en penchant la tête. Tu veux t’asseoir avec moi ?

— Pourquoi pas ?

Étonnamment, je souris avec sincérité. Au lieu de m’énerver à l’idée de revoir mon ex-fiancée, je suis peut-être simplement heureuse de passer un peu de temps avec ma meilleure amie d’autrefois. Ce doit être ça.

— Viens.

Jamie m’entraîne vers l’endroit où nous sommes censées nous asseoir. Cela me donne l’occasion de bien l’observer de derrière. Elle est vêtue d’un tailleur rose pastel et ce pantalon lui fait de belles fesses.

Nous trouvons une place dans la rangée du milieu. Il n’y en a que trois, car il ne s’agit pas d’un grand mariage. Seuls la famille proche des mariés et un petit nombre d’amis sont invités.

— J’hallucine ! s’écrie une voix de crécelle, qui vient de derrière nous. Il va pleuvoir ! Qu’est-ce que ce sera ensuite ? Des poules auront des dents ?

Jamie et moi nous retournons. Alan nous regarde fixement. C’est l’un des amis que j’ai perdus de vue après la rupture, quelqu’un qui, avec le temps, s’est rapproché de Jamie. Je ne lui en veux pas. Je pars souvent à l’étranger et, quand je suis à New York, mon travail me prend généralement tout mon temps.

— Salut, mon chéri !

Nous nous levons toutes les deux et Jamie dépose des baisers aériens sur ses joues.

— Bon Dieu, Mac ! J’en ai le souffle coupé !

Alan me tend les mains. Instinctivement, je lui donne les miennes.

— Pfiou ! Tu es encore plus sexy qu’à la télé. Canon, ma chérie. Mince alors, c’est si bon de te voir. Viens par ici.

Il m’attire dans ses bras, et les baisers enthousiastes qu’il plaque sur mes joues n’ont rien d’aérien.

— Ça me fait vraiment plaisir de te voir, Alan.

Le groupe d’amis très soudé dont Jamie et moi faisions partie s’est brusquement désagrégé après qu’elle m’a quittée. Finalement, Sandra est la seule avec qui j’ai gardé étroitement contact.

— Toi aussi, tu es beau comme tout, Alan.

Je promène le regard sur mon vieil ami. L’homme avec lequel je passais tout mon temps n’a pas changé, si ce n’est que sa ligne capillaire a reculé et que ses traits sont burinés. Autrefois, je connaissais tous les détails de la vie d’Alan, et voilà où nous en sommes aujourd’hui. Nous ne sommes pas tout à fait des étrangers, mais plus des amis.

— Chéri, viens, crie Alan à un homme qui se trouve à quelques mètres de nous, de dos.

Ce dernier se retourne et nous rejoint.

— Je te présente ma moitié. Voici Charles.

Alan remue les doigts pour attirer l’attention sur la bague qu’il porte à l’annulaire.

— Mon mari.

Son visage s’illumine lorsqu’il prononce ce mot.

Encore un mariage auquel on ne m’a pas invitée. Je me demande combien il y en a eu. Suis-je la seule célibataire ici ? Jamie n’est peut-être pas venue accompagnée, mais je doute qu’une fille comme elle soit célibataire, à moins que ce soit son choix. D’ailleurs, à bien y réfléchir, on dit la même chose de moi, comme si le fait de passer à la télé faisait automatiquement de moi une personne de choix pour les relations amoureuses. Or, il y a une multitude de raisons de rester célibataire. Je devrais le savoir, donc je ne devrais pas lui jeter la pierre.

Charles est fringant, bien élevé et extrêmement courtois. Je me demande comment il a pu se retrouver avec un type comme Alan, qui est grande-gueule, sulfureux et qui dit tout ce qui lui passe par la tête, quelle que soit la personne avec laquelle il se trouve.

— On peut s’asseoir à côté de toi, Mac ? me demande Charles à ma grande surprise.

Mac est le surnom que me donnent mes amis, et je viens à peine de le rencontrer. Alan m’appelle peut-être comme ça quand il me voit à la télé.

— Je suis un grand fan de…

— Chéri, laisse-leur de l’intimité, le reprend Alan, qui s’est penché vers Charles et a tenté, vainement, de chuchoter à son oreille.

La discrétion, ça n’a jamais été fort.

— C’est bon, tiens-je à les rassurer. On n’a pas besoin d’intimité.

Pourquoi nous en faudrait-il ? Nous ne sommes pas ici pour des retrouvailles, nous sommes ici pour le mariage de notre amie.

— On ne sait jamais.

Je rêve ou Alan vient de me faire un clin d’œil ?

— On se verra au dîner de répétition. On est assis à la même table.

Il entraîne Charles, mais ils ne pourront pas s’asseoir bien loin de nous.

— Ne fais pas attention à lui, me dit Jamie. Tu sais bien qu’il a toujours des idées saugrenues.

— Comme quoi ?

Jamie et moi nous rasseyons, et je regarde attentivement son visage. Elle a vieilli, bien sûr, mais le temps a été plus clément avec elle qu’avec Alan. Elle est toujours aussi éblouissante que lorsque je l’ai rencontrée pour la première fois. Plus belle, encore. Ces rides autour des yeux promettent une sagesse que personne n’a à vingt ans, ni à trente d’ailleurs, quand on joue avec les sentiments de ceux qu’on est censé aimer le plus au monde.

— Disons qu’il m’a fait tout un plat de ta venue.

— Pourquoi ça ?

Jamie esquisse un sourire.

— Allons, Mac. Tu sais pourquoi.

— Parce qu’on ne s’est pas vues depuis vingt ans.

— Oui, même si ce n’est pas vrai, en théorie. On s’est vues…

— Alan s’attend à une scène ou un truc dans ce goût-là ? je la coupe sciemment.

Je ne tiens pas à me remémorer ces quelques fois atroces où je l’ai croisée par hasard ou lorsque j’arrivais quelque part sans me douter qu’elle y serait, me retrouvant face à elle sans que j’y sois préparée.

— Parce que l’eau a coulé sous les ponts.

— C’est exactement ce que je lui ai dit.

— Charles a l’air charmant.

— Une perle.

— Depuis combien de temps sont-ils mariés ?

— Ça va bientôt faire sept ans.

Une lueur se met à briller dans les yeux de Jamie. Je me souviens très bien de cet éclat soudain. C’était un des trucs qui la rendait irrésistible, qui me faisait retomber amoureuse d’elle.

— Devine qui a célébré leurs noces ?

Vu la façon dont elle me regarde, il ne peut y avoir qu’une seule réponse.

— Toi ?

— J’ai été ordonnée prêtresse dudéiste. C’est le truc le plus hilarant que tu as jamais entendu, non ? Moi ? Officiant pour l’Église dudéiste.

En tout cas, Jamie trouve ça tordant.

— Pour marier deux mecs.

Ça l’est. Le rire de Jamie est contagieux, il l’a toujours été. Ça me fait un peu bizarre d’être assise ici à côté d’elle, après toutes ces années, mais malgré tout ce qui s’est passé, il y a quelque chose de réconfortant là-dedans, d’étrangement apaisant. Pendant dix ans, j’ai eu le privilège de connaître Jamie Sullivan de la manière la plus intime qui soit. Avec le recul, le fait que ces années furent les plus belles de ma vie en dit long sur moi.

— C’est du Jamie tout craché, dis-je, lorsque nos rires se tarissent.

— Dis, j’étais stressée à l’idée de te revoir.

Son visage est devenu très sérieux.

— Quand tu as commencé à passer à la télé, j’ai dû l’éteindre. Pourtant, tu sais à quel point j’aime regarder le sport.

Elle pouffe doucement, comme si elle se moquait d’elle-même.

— Mais je suis contente que tu sois venue. Que tu sois là.

— Je suis là pour Sandra.

— Oui, comme nous tous.

Les sièges autour de nous se remplissent tout à coup, comme si l’organisateur du mariage venait d’appuyer sur un interrupteur. On nous fait taire pour que la répétition puisse commencer, et ma première véritable conversation avec Jamie en vingt longues années s’arrête abruptement.

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