Un jour ma princesse viendra (E-BOOK)
Un jour ma princesse viendra (E-BOOK)
Quand la princesse Olivia s'échappe en Cornouailles, elle rencontre Rosie, la propriétaire de café farouchement indépendante. Les étincelles jaillissent, mais l'amour peut-il vraiment triompher du devoir royal et de la tradition?
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Description complète
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Leur amour fou sera-t-il couronné de gloire?
Olivia Charlton est une princesse qui croit en l’amour ‒ ce qui est loin d’être une priorité dans une famille royale attachée à la tradition et au devoir.
De son côté, Rosie Perkins, chérie de son village, n’a pas de temps à consacrer aux histoires de cœur ‒ elle a bien assez de travail si elle compte maintenir à flot son café et sa vie.
Quand Olivia se rend en Cornouailles pour échapper à son quotidien le temps de quelques semaines, leur rencontre fait des étincelles. Mais une gérante de café et une princesse pourront-elles vraiment trouver le bonheur éternel envers et contre tout ?
Les autrices de romance saphique best-sellers, Clare Lydon & Harper Bliss, se sont associées pour donner vie à ce conte de fées des temps modernes.
Thèmes et tropes
Thèmes et tropes
- les opposés s'attirent
- une princesse incognito
- romance dans un petit village
Lire l'échantillon
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Chapitre 1
Olivia Charlton serra son poing gauche en sentant une migraine s’installer dans son crâne. Elle pouvait encore entendre le mitraillage des flashs, les cris des photographes qui leur demandaient de se retourner, mais elle refusa de s’exécuter. Elles avaient pris la pose pendant vingt minutes et répondu à une avalanche de questions, et c’était tout ce à quoi la presse aurait droit aujourd’hui. Elle arborait un large sourire et gardait la tête haute, sa main enveloppant celle de Jemima Bradbury, désormais sa fiancée.
C’était le début du mois de mai, et le ciel était bleu, sans aucun nuage.
Contrairement à son humeur qui, elle, était orageuse.
Ce n’était qu’après avoir passé le lourd portail de bois noir et pénétré dans la cour du domaine qu’elle avait lâché la main de Jemima et détendu ses épaules en poussant un soupir de frustration.
Elle n’arrivait toujours pas à croire que ses parents l’aient forcée à tenir une conférence de presse pour annoncer ses fiançailles – en la prévenant moins de 24 heures avant. Ce n’était pas leur genre. Ils avaient sûrement peur qu’elle décide de s’enfuir. Et leur crainte était justifiée.
Elle leva les yeux et vit Jemima se masser la main, un léger sourire aux lèvres.
— Bon sang, tu as failli me briser les os en serrant si fort. Tout le monde va croire que tu n’as pas envie de m’épouser.
Elle ponctua sa remarque d’un haussement de sourcil.
— Et qu’est-ce que c’était que cette réponse à propos de la demande ? Tu aurais au
moins pu inventer une histoire sympa et donner aux journalistes ce qu’ils voulaient. C’est une occasion joyeuse, au cas où tu l’aurais oublié.
Jemima pencha la tête et sa longue chevelure blonde tomba en cascade sur ses épaules hâlées. Elle portait une jupe blanche et un haut assorti à bordure noire, conçus spécialement pour l’occasion, et était perchée sur une paire de Manolo Blahniks d’un blanc immaculé.
— Quel est l’intérêt d’inventer une histoire, Jem ?
Olivia passa ses doigts dans ses longs cheveux châtains et sentit ses épaules se nouer de nouveau.
— Tu as vraiment envie de m’épouser ? Alors que tu sais parfaitement que nous ne sommes pas amoureuses ?
C’était peut-être vieux jeu, mais Olivia avait toujours pensé que le jour où elle se fiancerait, elle serait amoureuse de sa future épouse. Une chose que sa mère ne pouvait pas comprendre, elle qui n’avait cessé de répéter à sa cadette que dans leur cercle, cela n’avait pas d’importance. L’amour se trouve tout en bas de la liste des priorités, Olivia. Je pensais qu’à 33 ans, tu l’aurais compris.
Une légère brise souffla au-dessus de sa tête tandis qu’elle regardait la maison de briques rouges, dans le Surrey, où elle vivait depuis trois ans. Depuis son retour.
Sa prison, comme elle se le répétait souvent.
Jemima rit, une expression triste sur le visage.
— J’ai essayé l’amour, et ça n’a pas marché. Comme pour beaucoup de gens.
Elle marqua une pause.
— Ça n’a pas marché pour toi et Ellie non plus, n’est-ce pas ? ajouta-t-elle.
Au nom de son ex-petite copine, Olivia ressentit comme un coup de poing dans le ventre.
Jemima poursuivit.
— Et tu n’es pas le pire des partis, en ce qui me concerne. Tu es une princesse. Je n’ai pas l’intention de renoncer à l’opportunité d’épouser un membre de la famille royale.
Elle soupira et prit la main de sa fiancée.
Olivia sursauta à son contact. Sa paume était moite.
— On pourrait être heureuses ensemble, tu sais. On a un passé.
Jemima battit des cils en direction d’Olivia – un coup qu’elle avait préparé.
— Je ne pense pas que ce soit suffisant.
Et pourtant, elles étaient fiancées à présent. Elle et Jemima étaient sorties ensemble dans la vingtaine, jusqu’au jour où Olivia avait quitté la haute société pour une carrière dans l’armée. Certes, elles évoluaient encore dans les mêmes cercles et elles avaient passé une nuit ensemble il y a un an – une erreur qui faisait encore grimacer Olivia – mais désormais, son ancienne petite copine était de nouveau projetée dans sa vie par décret royal. Et tout le monde – y compris Jemima – s’en réjouissait bien plus qu’Olivia.
— La presse y croit peut-être parce qu’on forme un joli couple et que c’est ce qu’elle désire.
Olivia planta ses yeux dans ceux de Jemima et ajouta :
— Mais tu n’as pas envie de quelque chose de plus ? Tu veux vraiment te contenter de moi ?
Elle voulait que Jemima réfléchisse sérieusement à ce qu’elle s’apprêtait à faire, car elle avait plus de choix qu’Olivia. Dans un coin de sa tête, Olivia avait toujours su que la probabilité d’un mariage arrangé existait, ayant vu sa sœur suivre cette voie.
Jemima laissa échapper un rire étouffé.
— Épouser la princesse Olivia, quatrième dans l’ordre de succession au trône, ça n’est pas franchement un sacrifice. Et on pourrait très bien s’entendre. Ce n’est pas comme s’il y avait de la haine entre nous, si ?
Non, effectivement, Olivia devait le reconnaître. Elles avaient beau être des ex, elles s’étaient toujours bien entendues. Elle voulut mettre un coup de pied dans un caillou dans la cour, puis elle se souvint qu’elle portait des talons de dix centimètres et non ses baskets : aujourd’hui, elle était une princesse professionnelle, pas un soldat. Elle voulait fourrer ses mains dans ses poches et marcher d’un pas raide dans la cour, hélas ça n’était pas évident dans une robe rouge coquelicot.
— Écoute, ça n’est pas un plan si terrible que ça, dit Jemima, écartant ses doigts manucurés. Tu n’as pas envie de te poser ? Et quitte à le faire, tu ne préfères pas que ce soit avec quelqu’un qui connaît ton monde, qui le comprend et qui est élégant à ton bras ? Est-ce que ça ne rendrait pas la vie un tout petit peu plus facile ?
Olivia passa sa langue sur ses lèvres, consciente que Jemima avait raison sur ce point. Pourtant, le doute persistait dans son esprit et elle ne parvenait pas à le chasser. Elle avait goûté à l’amour avec Ellie, et elle souhaitait y goûter à nouveau.
Si elle devait se marier, elle voulait que ce soit un amour réel, pour la vie, pour toujours.
Rien de tout cela ne rimait avec Jemima Bradbury.
* * *
Malcolm, le secrétaire particulier de sa mère, sortit de la pièce par la porte richement sculptée et inclina sa tête chauve avant d’annoncer :
— La reine va vous recevoir.
Il ne prononça pas un mot de plus, mais le regard qu’il lui lança de ses yeux plissés voulait tout dire : ne causez pas d’ennuis inutiles à la reine, car c’est moi qui devrai ramasser les pots cassés.
Olivia lui sourit en passant devant lui.
Elle n’avait jamais aimé Malcolm.
Quand elle entra dans la pièce, sa mère – la reine Cordelia, de son titre officiel – était affairée sur son téléphone portable ; son père – le prince Hugo – était plongé dans le Times du jour, installé dans son fauteuil préféré. Il était doré, en piteux état, et craquait à tout-va, or le prince refusait de laisser la reine le retapisser, et jusqu’à présent, elle avait accepté. C’était une petite victoire dans la vie de son père, et il s’y accrochait fermement.
Olivia toussota, et il posa le journal.
La reine leva les yeux, puis croisa les bras sur sa poitrine : l’échange s’annonçait aussi difficile qu’elle le craignait.
Elle désigna les canapés bleus placés devant la cheminée, et sa mère la suivit. Elles s’assirent face à face. Olivia crispa ses orteils dans ses escarpins. Elle avait gardé les mêmes vêtements, car elle savait que sa mère serait parfaitement apprêtée et prête au combat. Et elle avait eu raison : la reine portait un tailleur-pantalon moulant gris et des talons assortis – un look aussi tranchant que son attitude.
— Alors, vous avez regardé ?
Sa mère hocha la tête.
— Oui.
Elle marqua une pause et croisa les jambes.
— Tu aurais pu sourire plus, avoir l’air plus heureuse.
D’une main, elle protégea son visage de la lumière de l’après-midi qui perçait à travers les vitraux du palais.
— On aurait dit que tu annonçais un enterrement, pas un mariage.
— Ta mère a raison.
Son père vint s’asseoir à côté de son épouse, dans son costume noir et sa cravate à rayures habituelle.
— On aurait dit que tu n’avais pas envie d’être là.
— Parce que je n’avais pas envie d’être là, tu le sais très bien !
Olivia leva les bras au ciel : ses parents avaient le don de l’énerver en un claquement de doigts. Comment pouvaient-ils rester si calmes alors qu’ils avaient conscience qu’elle ne voulait rien de tout cela ? Ils en avaient discuté trois nuits plus tôt, et ils savaient ce qu’elle ressentait.
— Et tu sais très bien que les gens se posent des questions à ton sujet, et que tu as un certain âge.
Le visage de sa mère était glacial.
— Ta sœur l’a compris et s’est mariée sans se plaindre. On ne te force même pas à épouser un homme…
— Comme c’est aimable de votre part, rétorqua Olivia.
— En effet. Tu vas devenir la première princesse lesbienne à se marier, et Jemima est tout à fait convenable. Si tu dois vraiment épouser une femme, il faut que ce soit le bon type de femme. Il ne s’agit pas que de toi, Olivia, tu fais partie de la famille royale – il est temps de te ranger. Et depuis Ellie, tu n’as pas l’air de vouloir essayer.
Pourquoi fallait-il que tout le monde parle d’Ellie aujourd’hui ? Ellie appartenait au passé, elle était mariée à quelqu’un d’autre, et Olivia voulait se concentrer sur son avenir. L’amour ne serait peut-être pas au rendez-vous, mais elle voulait au moins essayer. Pour cela, il fallait qu’elle se calme, qu’elle cache son jeu. Elle aurait plus de chances en demandant à son père.
— Je n’étais pas bien préparée pour cette conférence de presse aujourd’hui, c’est tout. Vous ne m’en avez parlé qu’hier soir. Et j’avais l’impression de mentir, et qu’ils voyaient tous clair dans notre jeu.
Olivia savait bien qu’il était temps pour elle d’assumer ses responsabilités royales – l’heure tournait – mais elle ne s’attendait pas à se sentir si… vide. Démunie.
— Sottises – la presse voit ce qu’elle veut voir, répondit la reine en joignant ses mains sur ses genoux et en regardant fixement sa fille. Tout le monde sait que Jemima et toi avez un passé ensemble, et vous formez un très beau couple. Demain, tous les journaux publieront vos jolis visages souriants. Enfin, celui de Jemima, en tout cas.
— Jemima n’est pas un compromis si terrible, Olivia, ajouta son père, avant de détourner le regard.
Olivia serra les dents : il avait fait des compromis, lui aussi, et voilà où ça l’avait mené. S’il y avait bien un mariage qu’Olivia ne voulait pas reproduire, c’était celui de ses parents.
Elle voulait un mariage d’amour, un amour brûlant de passion tous les jours.
Elle se leva et marcha jusqu’à la cheminée, ses talons claquant sur le plancher de bois verni. Elle regarda la photo d’Alexandra la tenant dans ses bras, encore bébé, une grande sœur de six ans, très fière. Alex avait accompli son devoir et épousé Miles, et ils avaient à présent deux enfants.
Olivia n’avait aucune envie de reproduire leur mariage non plus.
Elle se tourna vers ses parents et, rassemblant tout son courage, elle prit une profonde inspiration.
— J’ai juste besoin de quelques semaines pour remettre de l’ordre dans mes idées. Toute cette histoire m’a troublée. Je sais ce que vous voulez, et je sais que nous nous sommes mis d’accord, mais le dire à voix haute m’a semblé… faux. Malhonnête.
— Bienvenue dans le monde de la royauté, répondit son père, impassible.
Olivia secoua la tête.
— J’aimerais bien partir quelque temps dans la maison des Cornouailles. Juste pour me vider la tête et réorganiser mes pensées.
— Les fiançailles ont été annoncées à présent, il est un peu tard pour t’enfuir.
Le visage de sa mère était stoïque. La reine ne versait pas dans le sentimental, et elle ne comprenait absolument pas sa fille.
— J’ai simplement besoin d’espace, Maman.
Olivia pinça les lèvres. Sa mère pouvait au moins comprendre ce besoin, même si elle n’était pas d’accord.
— Et puis, il n’y a pas de domestiques dans la maison des Cornouailles en ce moment ; nous avons dû réduire les dépenses, faire preuve de bonne volonté, ajouta la reine. Et qu’en est-il des gardes du corps ?
— Je n’ai pas besoin de domestiques et je n’ai pas besoin de gardes du corps – je ne suis plus une adolescente, renchérit Olivia. Au contraire, ça me permettra d’avoir vraiment du temps pour moi.
Elle s’interrompit un instant.
— Deux semaines, c’est tout ce que je demande. Et je vous promets de rentrer ensuite et d’aller au bout de tout ce que nous aurons décidé ensemble.
À présent, c’était au tour de la reine de pincer les lèvres. Elle baissa les yeux vers le plancher, puis se tourna vers son mari.
— J’imagine que tu es d’avis que nous la laissions partir, puisqu’Olivia t’a toujours mené par le bout du nez.
Son père haussa les épaules.
— Elle ne demande que deux semaines, et si c’est tout ce qu’il lui faut pour se remettre les idées en place, je pense qu’elle devrait partir.
Il se tourna vers sa cadette.
— Mais pas de scandale. Ne dis pas aux gens où tu es, autrement la presse risque de soupçonner quelque chose. Sois discrète, pas de soirées déjantées et pas de beuveries au pub du village.
Olivia fit non de la tête, et sentit un frisson de soulagement parcourir son corps.
Ils la laissaient partir.
— Je n’ai plus vraiment l’âge pour tout ça.
Elle ne pouvait même plus se souvenir de la dernière fois qu’elle avait eu une soirée un tant soit peu festive.
— Je porterai des lunettes et je vais même me couper et me teindre les cheveux pour qu’on ne me reconnaisse pas. Personne ne s’attendra à une princesse aux cheveux courts.
— Ne les coupe pas trop court. Pas comme quand tu étais dans l’armée. Tu ressemblais à un homme, dit la reine en faisant la grimace.
— Je ressemblais à une femme aux cheveux courts, Maman ; ne sois pas si homophobe.
La reine se leva, elle la regarda du haut de son 1,80 m. Elle avait toujours été une présence imposante dans la vie d’Olivia.
— Nous te laissons partir, n’exagère pas. Sois de retour dans quelques semaines pour commencer à approuver les détails du mariage.
Son ton était sec, il ne fallait pas l’énerver.
— J’ai demandé à Malcolm de commencer les recherches pour le lieu de votre mariage et d’organiser les listes d’invités.
Elle jeta à Olivia un regard froid.
— Et souviens-toi : je veux que tes cheveux soient longs pour les photos de mariage, alors ne les coupe pas trop.
— Le mariage est dans trois mois.
— Pas. Trop. Court.
— Et pas de soirées, sinon j’envoie les gardes du corps, ajouta son père.
Olivia prit une profonde inspiration, puis se redressa.
— Promis, je serai sage.
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